Burnout

Le terme de burnout, qui veut dire « réduire en cendres », est emprunté à l’industrie aéronautique : il signifie que l’étage de la fusée a brûlé toute son énergie. Cette traduction littérale résume bien les choses.

Le burnout n’est pas tant la conséquence d’un stress extrême mais plutôt le résultat d’un déséquilibre entre le stress quotidien et le « retour » que l’on reçoit, entre des attentes de la personne et la réalité du travail vécue. Ce déséquilibre provoque un épuisement professionnel (émotionnel, physique, psychique) se caractérisant par une fatigue extrême que les temps de repos habituels ne suffisent plus à soulager, avec le sentiment d’être totalement vidés de ses ressources.

Mais comment en arrive-t-on à s’épuiser ainsi ? Certains d’entre nous sont-ils plus à risque?

La spirale du burnout: un mécanisme en 3 étapes

Y a-t-il un profil de personnes plus sujettes au burnout ? La personne victime de burnout a bien souvent une valeur travail très forte. Extrêmement rigoureux(se), voire perfectionniste, elle fait les choses bien et privilégie le « parfait » au « fait ». Il s’agit généralement d’une personne motivée, compétente et consciencieuse qui aime son travail et s’y investit fortement jusqu’à devenir un brin workaholic. 

Comment s’installe alors le burnout ? Endurante, elle ne compte pas ses heures et préfère taire les alertes de son corps plutôt que de signaler à ses collaborateurs ou sa famille lorsqu’elle fatigue.  Il ne s’agit pas uniquement d’excès professionnels, mais aussi de la charge d’assumer des conflits, des responsabilités ou des stimuli de type émotionnels ou cognitifs.

N’écoutant pas (ou plus) ses besoins, elle est persuadée que les choses ne tourneront pas sans elle. Ne rechargeant plus ses batteries personnelles, la fatigue s’installe mais elle continue à négliger les signaux d’alerte (fatigue, douleurs,…)

En plus de la spirale « Je bosse et je néglige mes besoins », s’ajoutent toutes les pressions, externes et internes, vécues par la personne sujette au burnout. Les pressions EXTERNES sont tous les évènements de son environnement qui provoquent du stress chez elle, par exemple un changement d’organisation au boulot, du matériel inadéquat, des objectifs inatteignables, …  Et puis il y a les pressions INTERNES, celles qui sont étroitement liées à sa personnalité, à ses exigences envers elle-même. Par exemple, le fait de penser qu’il faut aller vite ou qu’il ne faut pas faire d’erreur,… ce sont donc plutôt des exigences internes qu’elle s’impose à elle-même parfois sans même s’en rendre compte. Le futur burnie se met souvent une auto-pression qui n’est peut-être pas nécessaire.

L’exposition prolongée et répétée à des situations de stress mène alors au stress chronique. L’organisme est constamment sous stress, ce qui en affaiblit notamment les réserves énergétiques et a des impacts négatifs sur les systèmes cardio-vasculaire (tension élevée par exemple) et immunitaire. 

La négligence par le burnie de ses propres besoins combinée à une exposition prolongée à différents facteurs de stress peut mener à l’épuisement de l’organisme,  tant sur le plan physique qu’émotionnel. La personne se sent vidée quand elle entame sa journée, n’arrive plus à se détendre.

L’épuisement peut aussi avoir un impact sur le contrôle de ses émotions (irritabilité, colère, peurs,…) et de ses cognitions (attention, mémoire, concentration). N’ayant plus la force de faire face, l’individu en burn-out se détache, déshumanise ses relations professionnelles. Cette dépersonnalisation prendra la forme d’un certain cynisme et d’une absence d’émotion dans les interactions. Epuisée et ayant l’impression d’avoir perdu ses compétences, un sentiment d’échec et d’impuissance s’installera chez cette personne.

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